by Andrea Cera
Pink Squirrels (2015) de Dimitrije Roggero (video) et Andrea Cera (sound track)
Pink Squirrels Outrun is the first visual analysis of a dialogical relationship that develops between the defined period post eighties and its counterpart post nineties. Disguised as advertising automotive still-life, Pink Squirrels Outrun is actually a visual test of an installation's concept. The "generational catharsis" on which is written the word "end" is nourished still in an echo, found in the fluidity of inter subjective relations. As if that cocktail called Pink Squirrel serves as fuel and main theme of individual experience, proper of the view's mechanism, of the warn, to swim and reach the deeper self to become absorbed. The subtitle Outrun, however, suggests the antithesis: a drift, an overtaking of the border that does not come yet to discover, remains suspended. Is the same uncertainty that pervades the contemporary reports, speaks his own meta-language, full of references between fiction and reality, and semantic layers that bind the speech, then subject to any union or division, in being and becoming. And then, it begins to narrow the story of a fall, a collapse of marriages, a factor still far in the eighties, but already noticeable in the nineties, a trip from multiple directions within an automobile passenger compartment, which makes the screen a outer world, raising it in the virtual, creating an additional housing abstract. We live, in this short film, the experience of an exploratory trap syntax, which actually makes it visible only a small part of the external environment, the actual journey and then the point of arrival. We remain clinging to the delusion of a mind, isolated in a wrapper, dulled by a screen, where the only hint towards an escape is a drape that falls, responding to the concept of gravity, of transience.
The sports car of the nineties is strong enough to endure the rules of gravity, safely inside the cockpit. The only possible exploration is expanded inside the shell.
The vacuum outside. Out run.
Dimitrije Roggero
Pink Squirrels (2015) de Dimitrije Roggero (vidéo) et Andrea Cera (bande sonore)
Descriptif :
Pink Squirrels Outrun est la première analyse visuelle de la relation discursive qui se développa entre la période dite post années 80 et son homologue post années 90.
Simulant la nature morte de la publicité automobile, Pink Squirrels Outrun est en réalité un projet instalatif mis à l'essai en images animées.
Dans cette vidéo, la "catharsis généralisée" sur laquelle s'écrit le mot "fin" trouve son écho dans la fluidité des relations intersubjectives. Le cocktail que forme Pink Squirrel sert de moteur ou thème principal à une expérience individuelle, propre à celle du spectateur, un avertissement, un seuil vers lequel naviguer en vue d'atteindre une plongée intérieure.
Toutefois, le sous-titre "Outrun" ("distancer") suggère le contraire: une dérive, un dépassement toujours renouvelé des limites, jamais achevé, en suspens.
C'est la même incertitude qui prévaut dans les rapports humains actuels, forme de communication qui parle son propre métalangage truffé de références à la fiction et à la réalité, et de couches sémantiques qui lient le discours, qui devient alors sujet à toute union ou division, dans l'être et le devenir.
La vidéo se poursuit sur l'histoire d'une chute, celle de la faillite des couples et de la symbolique du mariage, un fait encore tabou dans les années 80, mais qui s'affirme dès les années 90, un voyage multidirectionnel dans le siège passager d'une automobile sur lequel est posé un écran présentant un monde étranger, augmenté par la virtualité, créant ainsi une abstraction formelle. L'on vit durant ce court-métrage l'expérience de cette exploration d'une syntaxe piège, qui se manifeste dans l'environnement extérieur du voyage effectué jusqu'au point d'arrivée. L'on s'accroche à l'illusion, isolé dans son emballage, abêti par l'écran, où le seul indice qui pointerait la porte de sortie est ce drap qui tombe, répondant à l'intransigeante gravité, à l'éphémère fugace.
Par Dimitrije Roggero (trad. Narcid Utto)